Sein plus gros que l’autre : témoignage
Les seins, comme toute autre partie du corps, ne sont pas parfaitement symétriques. Pour autant, il est facile de complexer si la différence de taille entre les deux bonnets est importante. Pas de honte à avoir si c’est ton cas : tu n’es pas seule. Témoignage.
Un sein légèrement plus gros que l’autre : un frein à la féminité ?
Le mythe des mensurations parfaites
Les médias participent grandement à la construction d’une perception de la beauté réduite et erronée. Les conséquences psychologiques sont terribles. C’est d’ailleurs pour ça que chez Mina Storm, on ne retouche jamais les photos de nos modèles. Pourquoi faire ? La beauté du corps d’une personne n’est pas proportionnelle à la taille de la poitrine. Attention : il n’y a rien de mal à vouloir changer son apparence si un complexe commence à avoir une influence néfaste sur la santé mentale. On ne juge pas les personnes qui choisissent d'avoir recours à une augmentation mammaire. Il est simplement important de reconnaître qu’il n’existe pas que des seins ronds au galbe parfait. Il n’y a pas lieu de paniquer en remarquant que les seins d’une autre sont différents des siens.
Mon asymétrie mammaire: un complexe
Parce que l’on a tous grandi avec les mêmes modèles de beauté, on est tous conditionnés à trouver certains aspects corporels séduisants. La zone du torse n’est pas épargnée. On a tous et toutes appris ce à quoi de jolis seins “doivent” ressembler, et ce à quoi ils ne “devraient pas” ressembler. Alors une poitrine très asymétrique peut susciter des réactions (souvent désagréables), de la part d’autrui comme de soi-même. De quoi faire grandir des complexes, et ne plus voir ses seins pour ce qu’ils sont : des seins. Une partie du corps aux fonctions physiologiques, et non un outil de séduction. Quelque chose d’intime et de personnel, qui ne concerne qu’une personne - celle qui les porte.
Alors si seul le regard des autres crée un mal-être, il faut se souvenir que ceux qui émettent des jugements ne réfléchissent pas. Ils ne font qu’énoncer des standards de beauté qu’ils ont internalisés depuis l’enfance. Cette asymétrie au niveau du décolleté n’a pas à être source de complexe puisqu’elle n’est pas anormale. Seuls les standards de beauté imposés le sont.
Pourquoi j’ai un sein plus gros que l’autre ?
A la puberté, la poitrine se développe. La plupart du temps, la croissance des seins ne se fait pas de manière homogène : ils ne grossissent pas tout à fait en même temps. Le volume mammaire augmente, le mamelon s’élargit et les canaux galactophores se développent, le tout hétérogènement. Ça, tout le monde le sait. Ce qu’on dit moins, c’est que cette asymétrie peut durer à l’âge adulte. En effet, si les seins ne font pas tout à fait la même taille, cela n’est remarqué qu’à la fin de la croissance des seins, autrement dit 1 à 2 ans après la puberté. C’est tout à fait logique: le corps humain n’est pas symétrique, après tout. Il semble cohérent que la taille de bonnet ne fasse pas exception à la règle.
D’où ça vient ? Parfois, c’est juste comme ça que le corps est constitué. Parfois, c’est une grossesse qui modifie la forme et le volume des seins. Parfois encore, c’est en raison d’un traitement hormonal.
Résultat ? une grosse différence de bonnet, ou une asymétrie concernant la forme des deux seins. En cas de syndrome de Poland, détecté dès la grossesse, un des deux seins ne se développe tout simplement pas. Bref, il existe différentes raisons et cette asymétrie peut durer, ou non.
Quoi qu’il arrive, il faut prendre son mal en patience, et attendre la fin de la croissance avant de décider de quoi que ce soit. Il est en effet possible de se faire opérer mais si cela se fait trop tôt, il est fort probable qu’il faille faire reconstruire la poitrine à nouveau. Logique : la taille de la poitrine ne s’est pas encore stabilisée. Cela dit, si le temps qui passe ne change rien au besoin d’augmenter le volume d’un des seins, ou de procéder à l’amaigrissement de l’autre (selon les cas de figure), alors il n’y a pas de honte à sauter le pas! D’autres l’ont fait auparavant.
Témoignage : “je ne regrette rien : cette chirurgie des seins m’a changé la vie”
“j’avais honte de mon corps”
“Quand j’avais 16 ans, j’ai rapidement réalisé que mes seins étaient très asymétriques. Je n’avais pas, contrairement à mes copines, la chance d’avoir une petite poitrine. Au contraire, je remarquais une hypertrophie…sur un sein sur deux. Autrement dit, je faisais un bonnet B à droite et un bonnet D à gauche” confie Alice. Désormais femme, elle raconte avec émotion ses complexes d’adolescente. “Je trouvais ça terriblement injuste. Je ne comprenais pas pourquoi mes seins n’étaient pas à la bonne taille. J’avais honte de mon corps. J’ai attendu 6 mois avant de faire part de mon mal-être à ma mère !”. Pour autant, c’est bien sa mère qui lui a apporté ce qui pour elle sera la solution à son asymétrie. Elle lui a en effet confié qu’une amie de la famille avait été dans le même cas qu’elle, et qu’un passage chez un chirurgien esthétique avait corrigé son asymétrie. “j’ai appris lors de ma première consultation que beaucoup de femmes souffraient d’une asymétrie mammaire. Cela m’a fait beaucoup de bien de le comprendre. ça aide à relativiser.”
“le bistouri n’est pas une fin en soi, mais c’est une solution qui existe”.
Au programme : une opération lourde quoique peu douloureuse. “on m’a réduit le sein gauche et placé une prothèse au droit. Ca n’était pas agréable mais je ne me souviens pas avoir beaucoup souffert non plus. Ça reste une opération assez lourde. On est loin d’un simple lifting mammaire : il faut rester minimum une nuit à l’hôpital, être immobilisée une semaine et porter un soutien-gorge de contention pendant deux mois sans jamais solliciter les muscles dorsaux ou du grand pectoral (donc ne rien porter du tout).” Un régime post-opératoire assez complexe, donc. Bon à savoir : cette opération peut conduire à une réduction de la sensibilité des seins et n’a rien de permanent. “L’opération n’est pas définitive puisqu’il faut changer la prothèse environ tous les dix ans et qu’avec le temps qui passe et le corps qui évolue, il peut de nouveau y avoir une différence visible (lors d’une prise de poids notamment), ce qui peut conduire à une nouvelle opération. En revanche, elle est souvent remboursée par la sécurité sociale.”
“je peux enfin porter un soutien-gorge. un soulagement pour des seins lourds comme les miens”
Le temps a passé et Alice a dû avoir recours à cette opération une nouvelle fois. “17ans c’était peut être un peu tôt pour me faire opérer. J’étais encore en pleine croissance et à cause du stress de mes études j’ai pris et perdu du poids. La différence de taille est réapparue et je me suis faite opérer à nouveau." Pourtant, la jeune femme ne regrette rien. Elle oublie ses cicatrices et arrive enfin à se sentir bien dans sa peau. “J’encouragerai toute jeune femme avec une différence de plus d’un bonnet à consulter un chirurgien si, et seulement si, cette différence la gêne dans son quotidien. C’est le seul moyen de vraiment comprendre ce qu’il est possible de faire et si un tel acte chirurgical est justifié." Cette procédure lui a facilité la vie au quotidien. “C’était la galère pour trouver un soutif à ma taille. J’avais toujours un sein qui n’était pas maintenu Je découpais de vieux soutien-gorge pour récupérer le coussinet et rembourrer mes nouveaux soutiens-gorge afin de combler le creux. Le système n’était pas pratique puisqu’il fallait toujours remettre le coussinet en place, et que ça ne marchait pas avec les maillots de bain !”
Le choix des sous-vêtements
Au-delà des complexes qu’une poitrine asymétrique peut (à tort) causer, il faut aussi prendre en compte les difficultés techniques telle que le choix du soutien-gorge. Un sein non maintenu ou l’autre compressé, bref, une galère. Pour remédier à cela, le mieux reste de se tourner vers des soutiens-gorges au tissu doux et extensible (comme des soutiens-gorge en coton, par exemple). Les brassières et triangles sont particulièrement adaptés. Ces formes soutiennent les seins avec douceur et légèreté et leurs bonnets doublés couvrent délicatement la poitrine. De quoi être fière de son décolleté ! Si la différence de bonnet reste gênante, il est toujours possible de rajouter une mousse amovible d’un côté ou de l’autre. Le maintien et le confort de nos soutiens-gorge sont tels qu’elle se fera oublier très vite.
Les femmes sont belles. Peu importent qu’elles rentrent dans les standards de beauté actuels ou non, qu'elles décident de rester telle quelle est ou d’avoir recours à de la chirurgie. Cela ne change rien. Et toi, chère lectrice, tu es magnifique peu importe la taille de ta poitrine ! Célèbre sa beauté en la parant de beaux soutiens-gorge colorés, féminins et confortables. Choisis ta lingerie pour t’y sentir bien, et utilise-la comme un rappel de ta valeur.