Les armatures : attention, danger ?
Ah, le soutien-gorge… La pièce controversée. Décrié, revendiqué, révolutionnaire et en constante évolution, c’est avant tout un objet de pouvoir. Les armatures, surtout. Elles ont oppressé autant les femmes que leurs corps, et font plus de mal que de bien. On vous explique !
Des sous-vêtements à agrafes et à armatures aux soutiens-gorge emboîtant
Le premier soutien-gorge à armatures
Le saviez-vous ? C’est en réalité à une française, Herminie Cadolle, que l’on doit le premier « corselet-gorge ». Elle l’appelle alors Bien-être. La communarde passionnément féministe souhaitait le confort des femmes. Loin des sous-vêtements que l’histoire a connus auparavant, cette invention révolutionnaire soutient les seins des femmes en se positionnant sous le tour de poitrine et en reposant sur les épaules. Hermine Cadolle divise les corsets traditionnels en deux : une partie ressemble à s’y méprendre au soutien-gorge et l’autre s’occupe de serrer la taille pour arriver à une morphologie fine quoique pulpeuse.
Ca peut sembler toujours très peu confortable; et pourtant l’histoire nous apprend que cette nouveauté a contribué à la libération du corps des femmes. C’est en effet alors qu’elles commencent à faire du sport ou encore à travailler dans les champs que les soutiens-gorges sont devenus un incontournable pour les femmes. Inventé en 1889, le corselet-gorge n’est porté qu’à l’entre-deux guerre. Il accorde enfin aux femmes la liberté de se mouvoir.
Soutien-gorge, pression sociale, pouvoir et danger.
Les codes vestimentaires ont depuis toujours contribué à maintenir un certain ordre social, une norme de la féminité au même titre que toute autre convention. Auparavant, la lingerie servait à modeler ce à quoi une femme devait ressembler. Au moyen-âge, une femme est avant tout une mère fidèle et chaste (vous voyez le paradoxe). Alors on aplatit les seins. Le corps doit être désérotisé autant que possible. A la renaissance, une belle femme à la taille fine. C’est l’ère des armatures et des corsets douloureux et parfois dangereux.. Réservés à la noblesse et aux personnes les plus aisées, ils servaient à établir une certaine hiérarchie. Montaigne et Ambroise Paré les dénoncent tant ils leur paraissent dangereux pour la santé (rien que ça !!). Rousseau voit en eux un outil de pouvoir contribuant à un ordre social désormais inacceptable. Ils disparaissent ainsi pendant les lumières, avant de revenir de plus belle à la restauration en dessinant des hanches de grande taille, une taille très fine et en emprisonnant la poitrine dans des corbeilles.
Il en va ainsi jusqu’à Herminie Cadolle et l’entre-deux-guerres. Il était temps…
Toutes les poitrines ont à gagner avec le sans armatures.
De la prétendue nécessité de porter des armatures...
On nous a appris que les armatures étaient nécessaires. Non pas parce qu’elles seraient vitales pour notre santé, mais parce que sans elles, nos seins tomberaient plus et plus vite. Cette pression esthétique est imposée très tôt chez les jeunes femmes (dès qu’elles commencent à porter un soutif !) et s’ancrent profondément dans les consciences collectives. Un mythe est né.
Oui, un mythe ! les armatures n’apportent rien de positif au corps de la femme. Le professeur Jean-Denis Rouillon l’a prouvé. Elles n’empêchent pas les seins de tomber. Au contraire : sans armatures, de petites vergetures semblent disparaître au bout de 6 semaines et les muscles des seins sont plus forts (et les maintiennent plus longtemps). Quoique, spoiler alert : une poitrine, ça ne reste pas ferme et haut toute une vie. C’est normal et c’est beau. Même si corsets et coques rembourrées ont essayé de nous prouver le contraire.
… et de ses réels désavantages
En plus de ça, au contraire, les armatures entravent la circulation lymphatique en comprimant le corps. La lymphe n’afflue plus librement, et les toxines restent bloquées. Parce qu’elles ne sont plus éliminées, elles sont stockées dans les seins. Alors attention : cela ne veut pas pour autant dire, contrairement à une autre idée reçue, que le port de soutien-gorge favorise le cancer du sein. Ce qui est sûr, par contre, c’est que les armatures ne nous font aucun bien.
De plus, comme nous le rappelle Pr. Rouillon, à la ménopause certaines femmes voient leur tissu conjonctif se relâcher. Les seins deviennent alors plus lourds. Cela peut entraîner cervicalgies, dorsalgies, voire des syndromes canalaires si le soutien-gorge n’est vraiment pas adapté.
Au-delà même des armatures de ces soutiens-gorge push up et autres, ce sont les tissus choisis qui inquiètent le médecin du sport. "La plupart sont en matière synthétique, des tissus enduits. Le pire ce sont les 'antiodeurs' ou 'antibactériens'. Si cette chimie rajoutée est infime, elle suffit à induire de l’eczéma ou des irritations."
On résume ? Les armatures sont inconfortables, contribuent à modeler nos corps conformément à des idéaux esthétiques ridicules et, en réalité, ne nous font aucun bien. Du coup… Pourquoi en porter ? Pour notre santé, mettons-nous plutôt au slow bra !
La lingerie et la réappropriation du corps féminin
Si l’on parle bel et bien d’une révolution pour le sans armatures, c’est qu’il a été très difficile de revenir en arrière après tout ça. Les habitudes ont été bousculées. C’est un peu comme nous, qui avons eu tant de mal à reporter nos vêtements rigides après les pyjamas du confinement. Dur de revenir aux soutiens gorges à armatures rembourrés après n’avoir rien porté… Et pour les femmes du 20e siècle, difficile de reporter des corsets après le corselet-gorge d’Hermine Cadolle.
Les débuts du soutien-gorge sans armatures
L’émancipation s’est donc faite par le mouvement, véritable synonyme d’affranchissement. Après le corselet-gorge de 1889, c’est à Mary Phelps de créer le premier soutien-gorge sans armatures. Sous sa robe de bal au tissu fin et délicat, les armatures disgracieuses de son corset se remarquent. Alors, pour un bon maintien quoique plus léger, elle crée le premier triangle sans armatures. Les bonnets sont des triangles de soie; les bretelles, du ruban. Elle fait fureur au bal des débutantes ! Plus tard, lors des guerres mondiales, le fer devenu essentiel se fait rare. Les corsets sont confisqués par l’armée américaine pour en récupérer les armatures. Plus de soutien-gorge à armatures ou de corset, on ne porte plus que des triangles ou des bandeaux.
La liberté de choisir : une large gamme de lingerie pour femme
Aujourd’hui encore les femmes, qu’elles soient au foyer, entrepreneuses ou étudiantes, veulent vivre et se mouvoir sans entraves. Alors, depuis, les soutiens-gorges ont beaucoup évolué. Les formes, notamment. La tendance passe du plat au rebondi, voire même au conique ! (les tenues de scène de Madonna ne se sont pas inventées toutes seules). C’est cette forme exagérée qui a conduit les femmes à se réapproprier la lingerie, véritable outil de séduction. Les dentelles, formes affriolantes, puis le soutien-gorge up sont alors à l’honneur. Féminité et sensualité sont désormais recherchées, assumées, revendiquées.
Toutes les poitrines sont fièrement assumées. C’est désormais aux femmes de choisir ce qu’elles portent et ainsi de se réapproprier leurs corps. L’invention de bretelles amovibles et de la microfibre permettent d’avoir l’embarras du choix sans jamais oublier la praticité. Les armatures sont cependant encore omniprésentes, particulièrement pour les grandes tailles. Elles sont associées à un excellent maintien et sont présentées comme meilleures pour la santé… (mouais). On ne parle pas encore de confort, mais on y vient !
Ce qui a vraiment changé ici, c’est que les femmes sont libres de choisir ce qu’elles portent. De même, libre à vous de privilégier le triangle FLORA ou MILLIE, le No Bra Top KIM, ou la brassière MINA! Nombreuses sont les femmes qui se sont battues pour l’émancipation féminine par le mouvement. Grâce à elles, nous avons le droit de choisir le confort. Grâce à Mina Storm, nous pouvons choisir de ne pas renoncer pour autant au charme du tulle ou à l’éclat de certains coloris.
Les soutiens-gorge sans armatures : maintien optimal, sécurité, confort et naturel
Confinements et changement de versant
Et le confort, dans tout ça ? De ce côté-là aussi, ça bouge ! Actives et en constante mutation, les femmes peuvent désormais choisir de se débarrasser des talons comme des armatures. C’est d’autant plus vrai aujourd’hui. Les divers confinements ont été des tue-bien de choses : culture, cinéma, loisirs… et mode. Depuis, dur dur de se glisser à nouveau dans nos vêtements inconfortables. De même, les soutiens-gorges dont la dentelle gratte et les baleines poignardent sont désormais proscrits.
Pour autant, il restait primordial de se sentir belle. C’est bon pour le moral; et en ces temps troublés, il était aussi capital que difficile de garder le sourire. La lingerie nous aide à nous sentir belle, féminine et fière de notre corps. Et ça, ça n’a pas de prix.
Alors les rayons des marques de lingerie les plus réputées se remplissent aujourd’hui de soutiens-gorge sans armatures. Qu’ils soient en dentelle, en coton ou en microfibre… peu importe. Il semblerait que le slow bra soit la nouvelle alternative tendance. Bien entendu, les marques produisent ce qui se vend; c’est pourquoi on peut en effet parler d’un effet de mode. Mais nous, chez Mina Storm, on pense que c’est plus que ça. Parce que (et vous êtes les premières à nous le dire), essayer le slow bra, c’est l’adopter. Dur dur de faire machine arrière.
Body positive : la fin des standards de beauté irréalisables ?
Les soutiens-gorges sans armatures, triangles et brassières ne modifient pas la forme du corps contrairement aux soutiens-gorges à armatures et autres pièces de lingerie dans l’histoire. Leur rôle est de sublimer ce qui est, et non de modifier ou de créer des formes qui n’existent pas en réalité. Et c’est très important : si les soutiens-gorge rembourrés que l’on a l’habitude de porter modifient la forme de la poitrine, on s’habitue à voir nos seins sous une certaine forme… Qui n’a rien de naturel. Alors on complexe et on peut finir par haïr nos vrais seins, tels qu’ils sont vraiment.
Faire le choix du slow bra, c’est décider d’apprendre à s’aimer telles que nous sommes vraiment. Un véritable pas vers la confiance en soi… révolutionnaire. Si bien que cet état d’esprit est à l’origine de tout un mouvement : le slow bra.
Le slow bra, pour Mina Storm, c’est une évidence. On crée de la lingerie qui laisse le corps libre. Le confort est notre priorité; vous sublimer, une évidence. Il n’est plus question de modifier votre apparence ou de penser qu’une certaine morphologie est un idéal à atteindre. Pas question de vous comprimer. Simplement de vous aider à tomber amoureuse de vous-même. Nos modèles sont créés en pensant à vous et ils doivent nous convaincre avant qu’on ne vous les propose. C’est une lingerie pour femme pensée par des femmes pour des femmes. Et ça veut tout dire.
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